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L’évolution de la notion de propriété en trois étapes

La propriété comme un absolu

Pour Locke (2eme partie du 17ème siècle) c’est un droit naturel qu’il convient de protéger afin notamment en faciliter la circulation ;

La préservation du bien commun n’est pas un problème dans la mesure où il y a de nouvelles terres (cf nouveau monde).

« La révolution Française a consacré le caractère sacré, inviolable de la propriété avec au préalable l’abolition de droits féodaux, nul ne peut en être privé. » – sous l’article 17 – Déclaration Droit Homme et du citoyen – 26 Août 1789.

Le propriétaire possède, la société est propriétaire

Comme il le définit lui-même dans la « théorie de la propriété » le propriétaire d’une chose, – terre, maison…, – peut être une personne ou un groupe, un père de famille ou une nation : dans un cas comme dans l’autre, il n’est vraiment propriétaire qu’à une condition c’est d’avoir sur la chose une souveraineté absolue, c’est d’en être exclusivement le maître, « dominus », c’est que cette chose soit son domaine, « dominium ».

Proudhon, dans son œuvre « Qu’est-ce que la propriété ? » trouve une certaine valeur à procéder à une distinction entre d’une part, la propriété (qui est un droit absolu sur la chose) et la possession, sorte de propriété qui donne un droit limité au détenteur sur une chose (usufruitier, locataire, …), le reliquat étant concédée par une autorité supérieure appelée la société. Autrement dit, le propriétaire possède ; la société est propriétaire.

La Gestion par l’usage

Gael Giraud, économiste, sur sa thèse, « théorie politique de l’Anthropocène », a essayé de démontrer « que le droit classique de la propriété privé a échoué le contour juridique du « despote propriétaire » et que sa conception contemporaine n’était pas cohérente ; la voie était donc ouverte à une décomposition des trois composantes de la propriété tel qu’elle a été construite par les juristes Grégoriens. USUS, ABUSUS FRUCTUS ».

Dans son encyclique Laudeta si, le Pape François, tient des propos qui sont similaires en écrivant que « le principe de subordination de la propriété privée à la destination universelle des biens et, par conséquent, le droit universel à leur usage, est une “règle d’or” du comportement social. »

La propriété privée, droit naturel, tel que l’imaginait Locke ne serait plus sacré dans le monde d’aujourd’hui. La gestion par l’usage et par de nouvelles modalités de gestion des biens communs lui serait préféré.

L’immobilier comme un besoin fondamental nécessaire à l’épanouissement de l’individu et au bon fonctionnement de la société : entreprises liées à l’énergie ; état et collectivités ; banques : Bénéficie d’un super privilège ce qui signifie une supériorité vis-à-vis de la conservation et de l’amélioration  du patrimoine vis-à-vis du désir de l’individu.