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« The organization man » : YES MAN ou liberté de l’individu responsable

. « The organization man »  est un livre à succès de William H. Whyte publié en 1956  qui est considéré, d’ailleurs, comme l’un des livres les plus influents sur la gestion jamais écrit.

Un principe essentiel du livre est que les Américains moyens étaient convaincus que les organisations en entreprise, et les groupes pouvaient prendre de meilleures décisions que les individus, et donc servir une organisation devenait logiquement préférable à l’avancement de sa créativité individuelle. 

 

Whyte s’est inquiété de cet état car il a estimé que cela n’était pas sûr, et a énuméré des d’exemples de la façon dont le travail individuel et la créativité peuvent produire de meilleurs résultats que les processus collectivistes.

 Il a ainsi observé que ce système conduisait à des cadres peu enclins à prendre des risques, qui ne faisaient face à aucune conséquence et pouvaient s’attendre à un emploi à vie tant qu’ils ne commettaient aucun faux pas flagrant ; un YES MAN.

Cette organisation de masse prospèrera durant deux décennies après-guerre.

Ce livre a été ainsi écrit à une période de l’histoire américaine récente, où non seulement les inégalités étaient moins graves, mais la tendance évoluait, culturellement et économiquement, vers une plus grande égalité, un nivellement par le haut.

La situation aujourd’hui est sans conteste beaucoup plus alarmante puisqu’elle s’inscrit dans un monde de domination, de rapport de force, et, où la richesse, la valeur, s’évapore.

 

Aujourd’hui, l’instauration d’une organisation technocrate (un ordre social basé sur la science et la technologie), qui aurait pourtant une raison d’être à l’ère de l’Anthropocène, où l’homme se montre incapable de s’autolimiter peut, néanmoins, avoir ses limites.

Cette organisation pourrait, alors, instinctivement évoluer vers un système qui préserve sa survie, son intérêt au détriment de l’individu qui tendra, quant à lui, vers une uniformité caractérisée par  une standardisation de la pensée : un conformisme  évoqué par de nombreux savants, notamment par Hannah Arendt dans son ouvrage La Condition Humaine.

Cet exorganisme complexe (l’homme vivant en société construisant des organismes de dimensions supérieures où vivent les hommes –Bernard Stiegler – Bifurquer ) qui tend à imposer un monopole pourrait même devenir, pourquoi pas, le Procruste de la mythologie Grecque. Il avait la particularité de couper les membres de ses hôtes ou de les écarteler pour qu’ils rentrent dans le lit qu’il leur offrait.

La conclusion du livre est inspirante. Elle est sans compromis, c’est un appel aux armes au nom de l’individu : Il doit combattre l’Organisation. Pas bêtement, ni égoïstement, car « les défauts de l’estime de soi individuelle ne sont pas plus à vénérer que les défauts de la coopération ».

Mais il doit se battre, en utilisant sa passion, son savoir-faire, sa créativité, et son temps pour développer sa connaissance de soi bien évidemment, mais aussi participer au bon fonctionnement de la cité par la protection notamment du bien partagé.

Pour ce faire, l’individu   peut aussi rendre le système actuel moins injuste ou davantage humain en proposant des solutions innovantes qui répond à un besoin que le système n’offre pas à ce jour.

 Il peut, par ailleurs, être acteur dans la mise en place de nouvelles organisations, comme l’adhocratie (organisation qui utilise des compétences transversales et complexes pour fournir un résultat personnalisé) proposée par Mintzberg, expert en sociologie des organisations.

D’une manière générale, pour nous, citoyens, il sera fortement conseillé « d’apprendre à apprendre ». Ou autrement dit, comme le dit  Alvin Tofler,  sociologue et futurologue américain,  « les analphabètes du XXIe siècle ne seront pas ceux qui ne sauront ni lire ni écrire, mais ceux qui ne sauront pas apprendre, désapprendre et réapprendre. ». Ainsi, l’individuation collective, ou encore l’économie contributive pourraient être, entre autres, des moteurs pour favoriser notamment la justice, la paix sociale,

FOP IMMO s’inscrit fondamentalement dans ce changement de paradigme, en étant un acteur, pour vous accompagner dans cette période de mutations profondes.