Anthropocène :

Période de l’ère humain où il y a une tendance à détruire les organisations biologiques comme les organismes.

L’individu serait considéré comme un être déraisonnable. Il conviendrait  dès lors de sortir ce cette ère, et ce, d’autant plus que selon le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), il est minuit moins cinq (septembre 2013) ;

La fin de l’Anthropocène   serait remplacée par une technocratie ; la science et la technologie prenant alors la place de l’individu pour la prise de décision.

La gestion immobilière, jusqu’à il y a peu, n’était pas touché par cette transformation par rapport à d’autres secteurs. Mais progressivement, arrive sur le marché de nouveaux outils technologiques facilitant son insertion à l’ère de la Protech.

Propriété :

Gael Giraud, économiste, sur sa thèse, « théorie politique de l’Anthropocène », a essayé de démontrer « que le droit classique de la propriété privé a échoué le contour juridique du « despote propriétaire » et que sa conception contemporaine n’était pas cohérente ; la voie était donc ouverte à une décomposition des trois composantes de la propriété tel qu’elle a été construite par les juristes Grégoriens. USUS, ABUSUS FRUCTUS ».

Dans son encyclique Laudeta si, le Pape François, tient des propos qui sont similaires en écrivant que « le principe de subordination de la propriété privée à la destination universelle des biens et, par conséquent, le droit universel à leur usage, est une “règle d’or” du comportement social. »

La propriété privée, droit naturel, tel que l’imaginait Locke ne serait plus sacré dans le monde d’aujourd’hui. 

Arendt dans son ouvrage la Condition Humaine abordait la notion de propriété comme un équation entre deux concepts : richesse et propriété d’une part et pauvreté et absence de propriété d’autre part. Il est donc légitime de penser que l’équation sera plutôt favorable au dernier concept dans le monde d’aujourd’hui.

La gestion par l’usage et par de nouvelles modalités de gestion des biens  communs lui serait préféré.

Biens communs :

Pour sa définition, je vous propose celle de Charlotte Hess « les communs sont des ressources partagées par un groupe de personnes et qui sont vulnérables aux dégradations et aux enclosures »- « Inscrire les communs de la connaissance dans les priorités de recherche »

La notion de bien communs a été particulièrement étudiée depuis plusieurs années (et notamment dans la gestion immobilière pour comprendre  les façons dont des copropriétaires peuvent gérer correctement et collectivement les immeubles).

Elinor Ostrom, prix Nobel économie en 2009, va tirer 8 principes de conception pour définir les bases de fonctionnement d’une communauté de gestion des biens communs, même si elle précise que chaque cas est particulier.

1.Des limites clairement définies 

2.Une concordance entre les règles d’appropriation et de fourniture et les conditions locales  ;

3.Des dispositifs de choix collectif : « la plupart des individus concernés par les règles opérationnelles peuvent participer à la modification des règles opérationnelles » ;

4.Un mécanisme de surveillance interne :

5.Des sanctions graduelles 

6.Des mécanismes pour résoudre les conflits :

7.Une légitimité reconnue par l’Etat :

8.Un système étendu doit se composer d’une imbrication de structures chargées de gérer les ressources communes 

Ainsi, le bien commun  n’est pas simplement une ressource mais  Il s’agit aussi d’ une organisation sociale particulière. Cela   nécessitera forcément une participation des acteurs concernés et notamment par .la mise en place de modalités de gestion de conflits (cf médiation immobilière) et le ad hoc (solution personnalisée, au cas par cas). Comme l’explique Hervé” Le Crosnier, universitaire, le message d’Elinor Ostrom, est de dire que les gens confrontés jour après jour à la nécessité d’assurer la permanence des communs qui sont le support de leur vie ont bien plus d’imagination et de créativité que les économistes et les théoriciens ne veulent bien l’entendre”.